Communiqué après la manifestation du 16 janvier à Lille

1422368_713708628766447_2505990047700412529_nSamedi dernier, îlot pépinière, quartier Saint Maurice. Figurant parmi un des derniers espace de végétation sauvage et jardiné de la ville, nous étions une centaine à répondre au rendez vous du comité de soutien à la ZAD lillois. Aujourd’hui entouré de petites maisons dont la majorité sont murés, l’endroit avait suscité une mobilisation l’année dernière, à l’annonce de l’expulsion des habitants, et du commencement du projet (porté par Euralille). Le projet dans sa finalité n’est pas sans faire écho à la ZAD de Notre Dame des Landes : écraser toute forme de vie qu’elle soit humaine, végétale ou animale et la remplacer par la morosité du béton et du vide ; voilà pour nous le point d12507254_950879168299921_1621539791759682041_ne départ. Le temps d’attendre les derniers et une petite métamorphose s’opère dans ce qui commence à ressembler à un cortège. Ici un renard, la une louve ou encore une rainette. La Ruse et l’Agilité pactisent, rassemblées dans la meute. Nous nous dirigeons vers la gare Lille-Europe entourés de quelques sinistres uniformes. Un bref arrêt au dessus du périphérique a permis d’agrémenter ce dernier d’une banderole disant « Ni expulsion, ni aéroport ! Vinci dégage ! » et nous continuons d’avancer. Motus et bouche cousue, les condés semblent ne pas être au courant de nos intentions : occuper les bureaux de Vinci-construction non loin de là. Nous tournons, en effet ils ne le sont pas ! L’excitation commence à se faire ressentir, le plan était a peu prés ficelé, on rentre, on lit un communiqué, on reste, on s’en va. A l’approche des bureaux les premiers peuvent lire sur la porte que monsieur est en rendez-vous. Déception, on avait pas vraiment pensé se retrouver devant le bureau sans personne dedans : le hasard fait bien les choses pour ceux qui nous pourrissent la vie !

12549080_713712432099400_5396190805807692055_nNe nous laissant pas abattre, les murs vitrés du bureau sont recouverts d’affiches, les portes bloquées par d’énormes pots de fleurs heureusement trouvés là ainsi qu’une banderole, et le sol est allègrement recouvert de paille. Un beau petit désordre pour se réconforter, on peut lire un « ZAD partout Vinci dégage ! » sur une des façades.

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Quand la décoration semble à notre goût, un communiqué est lu et filmé en vue d’être diffusé largement. Il répond à l’appel national lancé par la ZAD : soutien aux habitants qui passent en procès ! On reste un peu devant, il y a de quoi se marrer quand monsieur revient 30 minutes après et constate notre forfait. Pas de politesse aujourd’hui, on est plein. Puis re-départ, le cortège se reforme, embraye sur le pont qui rejoint les deux gares. Les voitures sont temporairement bloqués un week- end de soldes. La rencontre entre le cortège animal et la foule d’Euralille laisse plus d’un passant ébahis, ici et là des cris de soutiens solitaires, ça nous encourage à aller un peu plus avant, dans les rues piétonnes, rue du Molinel et puis rue de Béthune avant de nous disperser sans encombres aux abords de République.

788855312_B977592070Z.1_20160116192543_000_GQP60CS9S.2-0.jpgPour continuer la mobilisation contre les expulsions à la ZAD de Notre Dame des Landes, deux rendez-vous auront lieu dans les prochains jours  :

  • Samedi 23 entre 14h et 18h : organisation d’une collecte de matériel en tous genres afin de l’envoyer aux habitant-es en lutte. Une liste précise de matériel est disponible sur le site zad.nadir. Amenez outils, fourniture de premier secours, bottes en caoutchouc et frontales devant le café citoyen, ce sera l’occasion de partager des infos et un café.

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  • Lundi 25 à 18H : rassemblement sur la place de la République. Une assemblée aura lieu à 19h30 au café Citoyen (place de l’Ancien Marché aux Chevaux) afin de discuter du rendu du procès concernant les habitants historiques de NDDL qui aura lieu lundi à 14h.

Pour les gens qui souhaitent éventuellement se rendre sur la ZAD ces prochains temps, des co-voiturages sont en train de se mettre en place. N’hésitez pas à passer samedi ou lundi afin d’en savoir plus sur les différents départs, et réserver une place.

Prochaine assemblée le 23 décembre

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Une prochaine assemblée du comité a lieu le 23 décembre à 18h30 à L’insoumise. Deux points seront abordés :

  • L’organisation d’une après-midi/soirée pour présenter modestement la ZAD et récolter un peu d’argent pour le fonctionnement du comité.
  • Notre réponse à Lille de l’appel à mobilisation de la ZAD pour le 16 janvier et des différentes perspectives à avoir sur Lille et ailleurs.

Comité ZAD Lille

Grande journée de mobilisation le samedi 16 janvier

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!! Nouveau : Appel à mobilisation à Lille !!

D’après zadnadir :

Le mouvement contre l’aéroport appelle à une grande journée de mobilisation le samedi 16 janvier.

Pour la région nantaise, une tracto-vélo et marche piétonne se préparent.

Nous appelons les comités de soutien et tou.te.s les opposant.e.s à imaginer dès maintenant comment participer à cette journée par des actions similaires (ou autres) dans leurs régions ou à nous rejoindre.

Puisqu’il y n’aura pas d’aéroport, pour l’abandon immédiat des procédures d’expulsion : réservez dès maintenant votre samedi 16 janvier !

Et faites circuler largement l’information autour de vous. Plus d’infos bientôt.

Au plaisir de se retrouver sur les routes et dans les rues. Des membres de diverses composantes de la lutte de NDL (dont l’ACIPA, l’ADECA, COPAIN, des occupant-e-s de la ZAD) réunis en AG le 14 décembre

Communiqué [1]

Soutien en action !

À peine créé et déjà en action ! Il y a une semaine, un comité de soutien aux ZADs se recréé à Lille. Il a immédiatement appelé à un rassemblement lillois le dimanche 29 novembre pour soutenir le convoi de la ZAD de NDDL entravé à l’entrée de Paris, pour dénoncer la mascarade de la COP 21 et pour inciter à braver l’état d’urgence.

Dimanche, profitant de l’appel lancé par la coordination climat, une soixantaine de personnes s’est réunie à Porte de Paris à l’initiative du comité ZADs. Face aux consignes de la coordination de se disperser en petits groupes pour créer un mouvement fluide, nous avons affirmé notre volonté de rester groupés, afin de faire entendre ce qu’il se passait à la ZAD de NDDL, mais aussi pour montrer notre détermination à braver l’état d’urgence.
Nous avons donc décidé de partir en cortège vers le centre-ville, aux cris de « ce n’est pas le climat qu’il faut changer, c’est le capitalisme qu’il faut renverser ». Malgré la présence policière l’atmosphère était bon enfant. L’énergie qui se dégageait du cortège a réussi à poser une ambiance rue de Béthune qui a pu interpeller les badauds en pleines courses de Noël, et poser un niveau de confrontation différent de celui posé par la coordination climat. Notre petit nombre et la précipitation pour organiser cet événement ont fait que notre cortège s’est vite disloqué sur la Grand place, entouré des centaines d’écolos formant une chaîne humaine et un « cri pour le climat ». Nous avons quand même réussi à déployer notre banderole au-dessus du théâtre du Nord, et la dispersion s’est passée sans encombre. Cette première action, organisée à la hâte, nous a permis de nous rencontrer un peu plus, de resserrer nos liens, et nous a donné envie de continuer sur notre lancée en continuant de nous voir et d’organiser d’autres actions.

Ni une, ni deux ! une action est organisée dans la foulée. Le cinéma Kino de Villeneuve d’Ascq organisait le lundi 30 la projection d’un film sur la ZAD de NDDL en présence de la médiatique porte-parole d’EELV, Sandrine Rousseau. Ce parti de technocrate a utilisé la lutte de NDDL pour servir ses intérêts. De plus, il y a quelques jours, les représentants de ce parti ont voté la reconduction de l’état d’urgence. Le comité s’est donc invité à la discussion qui a suivi. Une joyeuse banderole estampillée « Europe Ecologie les jaunes » était déployée pendant la lecture du texte expliquant que cette politicienne locale, en campagne pour les régionales, n’avait aucune légitimité à prendre la parole sur le sujet. Grâce à cette action, elle n’a pas pu utiliser le débat pour faire campagne.

Qu’on se le dise : le comité renouvellera ses actions dans les semaines à venir ! N’hésitez pas à nous rejoindre.

Prochaine assemblée :

le mercredi 16 décembre à 18h30 à l’Insoumise, 10 rue d’Arras, à Lille

comitezadslille at riseup.net
http://comitezadlille.noblogs.org

Le comité ZAD de Lille s’est recréé !

En soutien au convoi de Notre-Dame-des-Landes nous appelons à un rassemblement ce dimanche 29 novembre à 14h30 porte de Paris.

Mercredi 25 Novembre, défiant la grisaille, nous étions une quarantaine de personnes à nous réunir pour relancer le comité de soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Suite aux menaces proférées par Manuel Valls de la reprise des travaux qui impliquent l’expulsion des occupants et la destruction du bocage, la ZAD a lancé un appel auquel nous avons répondu.

Ce comité s’est créé pour soutenir les occupants et empêcher l’expulsion de la ZAD. Alors que le gouvernement va bientôt parader auprès de tous les dirigeants du monde et avec la prétention de nous sauver du désastre écologique qu’ils ont eux-mêmes organisé, il annonce dans le même temps la reprise des travaux pour la construction de l’aéroport. Un convoi est parti de la ZAD pour se rendre à Paris et dénoncer cette hypocrisie. Il est interdit d’arriver en Ile de France, et harcelé par la police sur la route. La ferme de Saclay qui doit les accueillir, ainsi que les alentours sont sous contrôle policier [Apparemment, il ne serait plus bloqué, et il est arrivé sur Versailles pour un grand banquet et pour s’autodissoudre ensuite]. L’État d’urgence ne pouvait pas mieux tomber pour réduire au silence ceux qui refusent de « manifester » gentiment sur internet pour soutenir le gouvernement et la COP 21. Nous savons très bien que cet état d’urgence à vocation à durer et à faire passer toutes les mesures sécuritaires, difficilement assumables pour un gouvernement socialiste, sous le coup de l’émotion provoquée par les attentats du 13 novembre.

Le comité ZADs de Lille se montre solidaire du convoi et refuse l’état d’urgence en appelant à un rassemblement de soutien ce dimanche 29 novembre à 14h30 Porte de Paris.

Par ailleurs, le comité prévoit déjà d’autres actions afin de montrer sa détermination à empêcher l’expulsion de la ZAD. Au delà de l’opposition à un projet qui n’a d’intérêt qu’économique, c’est notre attachement à l’autonomie politique et matérielle, qui se construit et s’imagine à la ZAD, qui nous anime. Nous pensons aussi que c’est en se coordonnant avec les comités d’autres villes qu’un mouvement d’ampleur nationale pourra se recréer. Celui-là même qui a permis l’échec des précédentes tentatives d’expulsions de la ZAD.

Nous invitons toutes les personnes qui souhaitent soutenir cette lutte d’une manière ou d’une autre à nous rejoindre lors de la manifestation de dimanche et à la prochaine assemblée du comité qui se tiendra le 2 décembre à 18h30 à l’Insoumise, 10 rue d’Arras, (métro Porte d’Arras).

L’autonomie commence là ou s’arrête l’État,

ZADs Partout !

Appel à la recréation du comité ZAD de Lille

La ZAD menacée d’expulsion

Dans quelques semaines, une grande conférence sur le climat, COP21, va avoir lieu à Paris. Des dizaines de ministres, chefs d’État et autres décideurs vont venir parader dans la capitale pour nous faire croire qu’ils peuvent encore arrêter le désastre écologique.
En septembre, Manuel Valls déclarait : »C’est à nous, c’est à la France, de faire que tous les pays du monde lèvent les yeux ». La France se pose donc en chef de file de l’écologie, et tente de réaffirmer une unité nationale à travers la question du climat.
Dans le même temps, le gouvernement annonce la reprise du chantier de l’aéroport de Notre-Dames-Des-Landes pour janvier impliquant l’expulsion de ses habitants, la destruction du bocage, de ses cultures et de ses espèces protégées. Il ne s’agit pas d’une simple contradiction de la part du gouvernement. Sa motivation première, autour de la COP21 ou de la ZAD, c’est avant tout de réaffirmer sa croyance en l’Économie, que ça soit en passant par l’écologie ou par son illusion d’unité nationale.

Que veut détruire le gouvernement ?

En 2012, le gouvernement tente une première fois d’expulser la ZAD (Zone à Défendre) avec l’opération César qui a mobilisé plusieurs milliers de flics. En vain. Les récentes déclarations de Valls promettent une nouvelle opération d’envergure.
Depuis l’échec des première expulsions, Notre-Dame-des-Landes est devenue un symbole et un exemple bien vivant. Un symbole car ce conflit nous prouve que la victoire est possible. Partant du refus d’un projet grotesque d’aéroport, celles et ceux qui luttent ont surmonté la résignation et la peur, ont combattu les brutalités des forces de l’ordre et le cynisme des bétonneurs. Sur les barricades et dans les tribunaux, présents dans la rue comme pour écrire des recours juridiques, les opposant-e-s ont su dresser les multiples fronts qui mettent un point d’arrêt à l’avancée du projet.
Mais, peut-être, plus que tout si la résistance n’a jamais faiblit, c’est que partant d’un NON à l’aéroport, la ZAD est devenue une terre où s’expérimentent de nouvelles manières de vivre. Les moments vécus entre nouveaux occupant-e-s et ancien-ne-s habitant-e-s à construire des cabanes, cultiver des terres, partager des savoir-faire et à discuter ardemment, en assemblée ou autour d’un verre, ont rendu possible de s’organiser sans les formes partout désavouées de la politique classique, sans le diktat du marché. Ce qui est possible à Notre-Dame-des-Landes est possible ailleurs. C’est aussi cela que le pouvoir veut abattre, cela qu’il nous faut défendre.

Comment faire face depuis Lille ?

Aujourd’hui, il est de plus en plus évident que le pouvoir et l’économie se retranchent de plus en plus derrière leur police. C’est d’ailleurs grâce à elle que le gouvernement entend régler la question de l’opposition à Notre-Dame-Des-Landes : « Il faudrait entre 15 et 18 unités mobiles présentes 24h/24h pour dégager le site. Mais il faut mobiliser cet effectif pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Avec les repos et les jours de congés, cela veut dire qu’il faut un tiers des unités disponibles en France. Pendant ce temps, qui luttera contre la délinquance dans les cités sensibles, qui sécurisera les matchs de foot ou les déplacements de personnalités ? » (source proche du ministère de l’Intérieur).
Le gouvernement croit être en capacité d’écraser la résistance sur place, mais il ne pourra pas faire face à un mouvement d’ampleur sur toute la France. C’est par là que nous pouvons nous saisir de cette situation, en agissant localement à Lille et dans la région, en résonance avec ce qui se passe sur la ZAD d’une part, et avec toutes les autres initiatives qui émergent partout en France d’autre part.
Pour répondre à l’appel des opposant-e-s, nous proposons de re-créer un comité ZAD à Lille. Les possibilités d’agir sont multiples tant dans la rue, que sur le terrain médiatique. Nous pourrions par exemple présenter les différentes initiatives d’autonomie matérielle et politique sur la ZAD, faire connaître la lutte de la ZAD en étant présent-e à certains événements de la COP21, organiser une manifestation, bloquer certains lieux du pouvoir, faire connaître certaines entreprises liées à l’aéroport… Ce ne sont que des possibilités parmi d’autres, il ne tient qu’à nous d’inventer la manière dont nous voulons nous opposer à ce projet. Nous pensons en tout cas que c’est la conjugaison des différentes pratiques de luttes qui nous permettra de gagner.

Nous appelons donc à une réunion publique pour nous organiser ensemble à Lille face aux expulsions de la ZAD au bar-kebab l’Aspendos le 25 novembre à 18h30.